Trottinette électrique

Trottinette électrique, la concurrente ?

Neige, embouteillages, défaillance des transports en commun, coût des abonnements ou du carburant : les raisons de passer à la mobilité électrique sont nombreuses !

Si le vélo s’impose jusqu’ici comme la solution plébiscitée par les usagers français, on voit depuis quelques temps émerger une nouvelle famille de véhicules qui slaloment sur les trottoirs et se glissent dès que possible sur les pistes cyclables : il s’agit de la trottinette électrique. Alors quelles sont ses forces et ses faiblesses si on décide de la comparer au vélo électrique ?

Les deux engins partagent une même philosophie : grâce à une batterie et à un moteur embarqué, le passager avance en ne fournissant qu’un effort minimal, mais dans la pratique, leur utilisation diffère tout de même sur bien des points !

Assistance contre zéro effort ?

Si l’on parle de vélo à assistance électrique (VAE), c’est qu’il faut pédaler pour profiter de l’énergie fournie par le moteur. Du côté de la trottinette électrique, les choses sont moins fatigantes. La plupart des modèles fonctionnent à l’aide d’une petite gâchette située au niveau du guidon, qu’il suffit d’actionner pour que le moteur se mette en marche. La seule contrainte tient lieu de protection : pour éviter les déclenchements intempestifs, il faut généralement élancer l’engin avec une première impulsion du pied. Pour le reste, la trottinette offre une conduite sans autre effort que celui de la station debout, mais attention : son autonomie n’a souvent rien à voir avec celle d’un vélo ! Les modèles de bonne qualité permettent d’atteindre une vitesse de l’ordre de les 25 Km/h qui correspondent à la réglementation en vigueur, mais la batterie intégrée n’autorise que rarement plus de 15 Km d’autonomie, avec une dégradation rapide des performances au fil de la décharge. Le vélo électrique offre donc à la fois des performances et une autonomie supérieures, de quoi envisager plusieurs jours de déplacements quotidiens sans avoir à emmener un chargeur avec soi.

Avec ou sans selle ?

Un bon vélo muni d’une selle confortable offre une position de conduite que l’on peut sans problème tenir pendant plusieurs dizaines de minutes. Avec le guidon, la selle et les pédales, on dispose d’appuis nombreux, qui permettent de négocier plus facilement les freinages, les accélérations ou les virages. Une trottinette n’offre quant à elle qu’un petit plateau souvent étroit pour les pieds et un guidon relativement fin. La position de conduite est plutôt naturelle, un pied derrière l’autre et les mains de part et d’autre du guidon, mais la posture est plus droite, moins souple et donc fatalement plus fatigante. Pour compenser ce défaut, certains accessoiristes proposent même maintenant des selles en option pour trottinette électrique, mais le confort n’a rien à voir avec celui d’un vélo.

Trottoir, piste cyclable ou chaussée ?

Avec un vélo, on est censé rouler soit sur la route, soit sur les pistes cyclables. En théorie, le trottoir est interdit, mais le cycliste y est généralement toléré du moment qu’il ne gène pas les piétons. Pour la trottinette électrique, la situation est plus floue : on ne sait pas très bien s’il est autorisé sur la route, sur les pistes cyclables ou sur le trottoir.

Garage à vélo ou appartement ?

Rouler, c’est bien, mais que faire du véhicule une fois arrivé à destination ? A moins d’opter pour un vélo électrique pliant, le rangement oblige à composer avec un engin relativement encombrant. Il est généralement compliqué, ou mal vu, de monter avec un vélo dans un ascenseur, dans les transports en commun ou dans des bureaux d’entreprise. A défaut de garage adapté, il faut donc le stationner dans la rue, prévoir un antivol, etc. Du côté de la trottinette électrique, les choses sont nettement plus simples : l’engin se plie par le milieu. On peut donc assez facilement le porter et l’emmener avec soi dans un train, un tram, un bus ou un ascenseur. C’est finalement sa grande force par rapport au vélo : légère et pliable, la trottinette électrique arrive plus facilement à se faire oublier que le vélo. Pour le reste, ses petites roues ne sont pas encore de taille à rivaliser avec en termes de praticité et d’efficacité au quotidien !

By JG